Programme de Recherche Nationale PNR 71

La Romandie approuve la géothermie

13.04.2017

Les énergies renouvelables, auxquelles appartient aussi la géothermie, jouissent au sein de la population suisse d’une meilleure acceptance que les énergies fossiles ou le nucléaire. En Suisse romande particulièrement, la géothermie suscite un consentement élevé. C’est ce que montre les premiers résultats d’un sondage scientifique.

Une nouvelle étude du programme de recherche national „PNR 71“ (Gérer la consommation d’énergie) analyse l’acceptance des sources d’énergie en Suisse et dans les cantons. La préférence de la population sur le futur mix énergétique a été investiguée dans un sondage.

Les résultats sont sans équivoque: les énergies renouvelables sont largement favorites. Le solaire se classe tout en haut, suivi par l’hydraulique, l’éolien, la biomasse, la géothermie et la petite hydraulique. Le courant issu de centrales à gaz et le courant des centrales nucléaires sont rejetés. De même, les sondés ne sont pas d’accord avec le courant importé.

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Le consentement pour la géothermie se situe au milieu. La peur des tremblements de terre, comme ceux qui se sont produits lors des projets de géothermie de Bâle et St-Gall, joue-t-elle un rôle ? Isabelle Stadelmann, professeure à l’Université de Berne et responsable du sondage, juge: «généralement nous constatons dans nos sondages – conformément à la littérature antérieure –, que les nouvelles technologies, associées à de l’incertitude et à de potentiels effets négatifs, rencontrent particulièrement de difficultés pour leur acceptation.»

Répartis par cantons, il est à noter que la géothermie a tendance à jouir d’une meilleure acceptation en Romandie que dans le reste de la Suisse. L’approbation la plus élevée est observée dans les cantons de Vaud, Neuchâtel, Genève et Fribourg. Cependant, les données des cantons ne sont pas représentatives. C’est à dire, qu’au sein d’un canton, la composition du groupe de personnes interrogées peut être biaisée (par exemple trop de jeunes gens, femmes, académiques etc), ce qui a une influence sur les résultats. De façon analogue, les comparaisons entre cantons doivent être faites avec prudence.

Entre le 29.02.16 et le 17.05.16 8267 personnes ont été interrogées. Ce qui correspond à un taux de retour de 41.7%. Le responsable du sondage est l’Institut de Sciences politiques de l’Université de Berne.

Source: Stadelmann-Steffen, Isabelle & Clau Dermont. 2016. Energie-Enquete. Institut für Politikwissenschaft, Universität Bern.

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