Distances limites pour sondes géothermiques

Distances à la limite concernant les sondes géothermiques – nouvel outil de planification

16.05.2019

La Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA) exige qu’en cas d’accumulation locale de sondes géothermiques, on calcule leurs influences mutuelles. Pour cela, on ne disposait toutefois pas jusqu’à présent d’aides simples de calcul pour le dimensionnement. Une étude de 2017 mandatée par la Ville de Zurich a présenté un procédé de calcul simple, avec l’aide de laquelle on peut mesurer la portée des influences mutuelles. On dispose désormais d’un rapport sur le test pratique de ce procédé.

Le rapport «Überprüfung der Auslegungskennwerte zur strategischen Planung von Erdwärmesonden» est publié sur le site internet de l’Office fédéral de l’énergie.

Plan d'Altstätten-Albisrieden avec sondes géothermiques existantes

Plan d’Altstätten-Albisrieden avec sondes géothermiques existantes

Résumé des auteurs
«La Suisse, et c’est une bonne nouvelle, est le pays au monde qui valorise le mieux la géothermie basse profondeur à l’aide de sondes géothermiques, si on considère la quantité de mètres de forage par rapport à la surface habitable. Ceci étant, dans les zones densément construites, la valorisation de cette ressource arrive déjà à saturation. Afin de garantir une utilisation thermique du sous-sol qui soit optimale et équitable pour tous, il est donc nécessaire de définir des nouveaux critères de déploiement des sondes. Ceci est surtout vrai dans les zones d’habitation denses, qui présentent des besoins thermiques conséquents. Dans ces zones, les critères de déploiement devront suffisamment bien tenir compte, aussi bien des besoins des installations existantes, que des besoins des futures installations voisines.

La commission qui s’occupe de la révision de la norme SIA 384/6 s’est saisie de cette problématique. Huber (Huber Energietechnik Zürich) et Poppei (CSD Ingenieur SA) ont introduit une valeur caractéristique définissant la Chaleur extraite par unité de surface de terrain. Cette valeur peut être déterminée, pour un terrain ou une zone, à partir des besoins de chaleur actuels ou futurs, de la surface effective du terrain (ou de la zone), du COP de la pompe à chaleur, et de la fraction de chaleur à fournir avec la pompe à chaleur. Selon la valeur obtenue, les autorités compétentes peuvent alors poser des exigences plus élevées par rapport au dimensionnement et au déploiement des sondes, comme par exemple des températures plus élevées pour le fluide caloporteur (grâce à des sondes plus profondes), ou encore de la régénération estivale du sous-sol. Ainsi, les ingénieurs en charge du dimensionnement des sondes, ainsi que les autorités en charge de l’énergie ou de l’urbanisme (des villes et des communes), ont à disposition un outil qui permet de gérer l’utilisation du sous-sol de façon optimale et adéquate. CSD a expérimenté l’outil dans le cadre d’un projet de SuisseEnergie, dans des quartiers des villes de Zurich et Berne.»

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