Système de gestion de géothermie superficielle pour la ville de Bâle
30.03.2018Au cours de ces dernières années, la température des eaux souterraines du canton de Bâle-Ville était plus élevée que la température moyenne de l’air. Cette dernière est considérée comme température de référence pour les eaux souterraines thermiquement non-influencées par l’homme. L’augmentation observée de la température des eaux souterraines est principalement due aux pertes de chaleur dans le sous-sol par les infrastructures urbaines (fondations et caves d’immeubles, tunnels, etc.), à l’imperméabilisation croissante des surfaces ainsi qu’à l’exploitation intensive d’eau souterraine à des fins de refroidissement.
En région urbaine, la température des eaux souterraines était 3.0 ± 0.7 K plus élevée que la température moyenne de l’air dans 50% des puits de mesure. En plus d’avoir un impact sur la qualité des ressources en eaux souterraines, ces intrusions peuvent restreindre le potentiel géothermique. Cependant, la chaleur stockée dans les eaux souterraines constitue une source d’énergie potentiellement exploitable.
Système de gestion de géothermie superficielle
Ce projet pose les bases d’un système de gestion de géothermie superficielle pour la ville de Bâle, qui permet d’estimer quantitativement le potentiel thermique du sous-sol. Afin d’évaluer les ressources en eau souterraine et énergie thermique, des modèles d’écoulement souterrain et de transport de chaleur ont été développé pour différentes régions du canton. Ces modèles s’appuient sur le réseau cantonal de mesure des eaux souterraines et sur des puits de mesure de température à multiples niveaux.
Simulierte Grundwasserisohypsen und -temperaturen für den 1. September 2015 im Teilgebiet Kleinbasel. Die roten Markierungen repräsentieren die Grundwassernutzungen (Entnahmen und Rückgaben). Source: Studie BFE, S. 62
Possibilité d’analyses intégrales
Le système de gestion développé permet une meilleure exploitation des eaux souterraines et des ressources énergétiques dans le contexte urbain en tenant compte des interactions entre les diverses utilisations des ressources souterraines ainsi que des conditions aux limites instationnaires. Ainsi, les changements d’utilisation des ressources souterraines peuvent être analysés intégralement dans chaque région, par opposition à des analyses sur l’impact individuel de chaque utilisation. Dans les quartiers où des aménagements urbains sont prévus, les bilans d’eau et de chaleur ainsi que le potentiel thermique du sous-sol peuvent être évalués à l’aide de scénarios. Ainsi, l’énergie thermique potentiellement exploitable peut être prise en considération dès lors de la planification énergétique du quartier.