Réseaux de chaleur

Impacts environnementaux du cycle de vie des réseaux de chaleur géothermiques à Genève

20.05.2021

Lorsque la géothermie est exploitée en circuit fermé, elle n’émet aucune émission directe. Cependant les impacts environnementaux indirects qui se produisent tout au long de son cycle de vie ne sont que peu documentés. Une analyse du cycle de vie a permis d’évaluer ces impacts de six configurations de réseaux de chaleur à Genève.

Le chauffage des bâtiments dans le canton de Genève contribue de manière importante au changement climatique, car la demande en chaleur est couverte à environ 87% par les énergies fossiles (DIT, 2020). Récemment, le canton s’est fixé comme objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60% d’ici à 2030, par rapport à 1990, et la géothermie est conçue comme l’une des mesures centrales pour atteindre cet objectif (République et canton de Genève, 2020). La géothermie de faible à moyenne profondeur, exploitée directement ou par des pompes à chaleur, pourrait se développer et couvrir environ 30% de la demande de chaleur en 2050 (République et canton de Genève, 2020).

Environmental impacts of the six configurations of geothermal heating networks

Impacts environnementaux des six configurations de réseaux de chaleur géothermiques (PAC : pompes à chaleur)

Une analyse du cycle de vie réalisée par le groupe Systèmes d’énergies renouvelables de l’Université de Genève, en collaboration avec les Services industriels de Genève et l’État de Genève dans le cadre du programme GEothermies, a permis d’évaluer les impacts environnementaux de six configurations de réseaux de chaleur à Genève, alimentés par la géothermie de faible et moyenne profondeur. Comme indiqué dans la figure, les six configurations ont été définies en liant quatre catégories de profondeurs de puits (10-100 m, 350-1600 m, 1800-2300 m, et 2300-4000 m) et trois types de réseaux de chaleur (l’un avec des pompes à chaleur décentralisées et connectées dans un réseau à basse température, l’un centralisé au sein d’un réseau à haute température avec une pompe à chaleur, et le dernier centralisé au sein d’un réseau à haute température mais sans pompe à chaleur). L’étude a comparé les impacts de ces six configurations avec ceux d’autres technologies de chauffage couramment utilisées en Suisse.

En résumé, les réseaux de chaleur géothermiques sont des options appropriées pour décarboner le secteur du chauffage du canton de Genève, et en Suisse de manière plus générale. En effet, non seulement les émissions de gaz à effet de serre sont relativement faibles sur le cycle de vie, mais la plupart des autres impacts environnementaux sont également relativement faibles, à l’exception des impacts sur l’appauvrissement des ressources minérales. Ces derniers peuvent être réduits au minimum grâce à une conception visant à minimiser l’utilisation de tuyaux en acier et à augmenter l’efficacité des pompes à chaleur.

Vers l’article «Les impacts environnementaux du cycle de vie des réseaux de chaleur géothermiques à Genève» sur le blog de l’Institut des Sciences de l’Environnement de l’Université de Genève.

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