Politique

Le soutien financier continue – oui à l’exploration du sous-sol

23.06.2021

Suite au «non» du Souverain concernant la loi sur le CO2, la géothermie dispose toujours d’un maximum de 30 millions de francs par an pour des projets thermiques. Et à une nette majorité, le Parlement a donné mandat au Conseil fédéral d’explorer le sous-sol plus profond de la Suisse.

Le 13 juin 2021, le Souverain a rejeté la loi sur le CO2 par 51,6 pourcent. C’est un revers sur la voie d’une Suisse climatiquement neutre. À partir de 2050, la Suisse ne devrait plus émettre de gaz à effet de serre. Afin d’atteindre cet objectif, il faudra désormais fournir encore plus d’efforts.

La géothermie a de bonnes conditions-cadre pour contribuer grandement à la réalisation de cet objectif. Étant donné que la loi actuelle sur le CO2 reste en vigueur, un maximum de 30 millions de francs par an reste disponible pour l’utilisation directe de la géothermie pour la production de chaleur. La loi ne prévoit pas de limitation dans le temps. Cependant, la pression sur la géothermie devrait augmenter. Étant donné que le fonds d’encouragement d’environ 1 milliard de francs de la loi sur le CO2, qui vient d’être rejetée, n’est pas disponible, les conflits de répartition entre les différentes technologies devraient s’intensifier. La meilleure façon de défendre les 30 millions de francs est de soumettre un grand nombre de nouveaux projets, afin de susciter la compréhension nécessaire des politiciennes et politiciens et de leur montrer que la géothermie fonctionne.

Le sous-sol sera exploré
Une meilleure compréhension est également nécessaire en ce qui concerne le sous-sol. Après le Conseil national, le 15 juin 2021, le Conseil des États a également adopté une motion du groupe PLR pour l’exploration du sous-sol local. La décision a été prise par 26 voix contre 14 et une abstention. Géothermie-Suisse a largement contribué à la création de la motion et à l’adoption.

Le Conseil fédéral doit maintenant élaborer un programme d’exploration du sous-sol à l’échelle nationale. L’objectif est d’améliorer les connaissances insuffisantes du sous-sol et de fournir des données aussi précises que possible. Cela profitera à la géothermie, au stockage de l’énergie et du CO2 ou encore aux projets d’infrastructure.

Le projet est ambitieux. Il est peu probable, que ce projet complexe progresse aussi rapidement que la branche de la géothermie l’espère. Comme l’a expliqué Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale, au Conseil des États, les questions juridiques, les questions de financement et les questions de compétences doivent être abordées en premier en collaboration avec les cantons.

À cette fin, la ministre de l’énergie a l’intention de soumettre une note de discussion au Conseil fédéral. Le Parlement aura également son mot à dire. Mais pour Mme Sommaruga, une chose est claire : «Nous devons connaître ce sous-sol. Nous avons vraiment un grand potentiel ici !»

Bundesrätin Simonetta Sommaruga (© Delphine Schacher)

 

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